Une Française fait face à des menaces de mort à la suite d’une violente dispute au lycée Jacques Cartier d’Issou, à l’ouest de Paris. L’incident s’est produit après que l’enseignante ait montré à ses élèves, pendant un cours d’art, un tableau de la Renaissance du XVIIe siècle représentant des femmes nues. L’ouvrage, intitulé « Diane et Actéon » et réalisé par le peintre italien Giuseppe Cesari, a suscité le mécontentement et les plaintes des parents musulmans.
Le tableau qui a fait scandale. Photo : Wikimédia.
Le personnel de l’école Jacques Cartier a refusé d’enseigner lundi par solidarité avec l’enseignante, et la situation s’est envenimée lorsque de faux messages sont apparus sur les réseaux sociaux l’accusant de tenir des propos racistes. Le ministre français de l’Éducation, Gabriel Attal, a visité l’école et a promis des sanctions aux élèves responsables de ces fausses déclarations.
Le contexte de cette situation
Cette crise intervient dans le contexte de la décision d’un tribunal français de condamner six adolescents pour leur implication dans la décapitation du professeur Samuel Paty en 2020, après que celui-ci ait été identifié comme islamiste radicalisé. Les enseignants de l’école Jacques Cartier craignent désormais de devenir la cible d’attaques similaires.
Lors d’un cours d’art, il a présenté le tableau du chasseur Actéon entrant dans un lieu où se baignent la déesse Diane et ses nymphes. Les réactions comprenaient des plaintes d’étudiants musulmans affirmant que l’exposition du tableau était perçue comme une provocation et une attaque contre eux en leur montrant des femmes nues.
De fausses allégations ont créé un climat dangereux pour les enseignants
Sophie Venetitay, secrétaire générale du syndicat des enseignants du secondaire Snes-FSU, a souligné que les fausses accusations et les pressions croissantes ont créé un climat dangereux pour les enseignants. Les élèves ont accusé leur enseignante de racisme et partagé de fausses informations en ligne, suscitant des craintes pour sa sécurité, écrit le
Les enseignants ont rapporté que l’atmosphère à l’école était tendue avant cet incident, avec des bagarres entre élèves et des menaces de viol. Dans un courriel adressé aux parents, les enseignants ont déclaré qu’ils refusaient d’enseigner à cause de «situation particulièrement difficile » et « augmentation des cas de violence« . Les tensions accrues à l’école ont conduit à 10 incidents de discrimination ou de racisme cette année scolaire.
Les enseignants se sentent menacés et ont appelé à l’aide, affirmant qu’ils sont confrontés à une menace réelle pour leur sécurité. Le ministre de l’Éducation a promis une enquête et des sanctions contre les étudiants impliqués, soulignant l’importance du respect des valeurs de la république. Les tensions persistantes dans les écoles françaises suscitent des inquiétudes quant à la sûreté et à la sécurité des enseignants face à des accusations infondées et à de possibles répercussions graves.
