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Les personnes émotionnellement intelligentes utilisent cette brillante phrase de 4 mots pour recâbler le cerveau et réduire le stress

Que signifie « mettre les choses en perspective » ? Il a été diffusé partout sur Internet, servant de mantra incontournable aux gourous du développement personnel. Mais en tant que spécialiste du comportement, je ne suis pas convaincu. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une déclaration vague et générale qui n’a que peu de signification pratique. Cela ne fait pas grand-chose pour réduire l’anxiété d’une personne. Et l’anxiété, comme nous le savons, est mieux résolue grâce à des tactiques d’adaptation actives.

Les personnes émotionnellement intelligentes voient des informations précieuses dans cette phrase de quatre mots. Ils voient ce que vous voulez vraiment dire lorsque vous dites « mettre les choses en perspective ». Cela commence par le cerveau.

C’est pourquoi vous ne devriez PAS boire de café juste après le réveil

Le cerveau anxieux et les perspectives

Le cerveau traite par défaut les facteurs de stress par rapport à lui-même. La réaction innée est d’évaluer tous les événements négatifs possibles comme étant directement liés à nous-mêmes. Pour le cerveau anxieux, c’est toujours « moi ! moi ! moi ! » Nous appelons cela le stress égocentrique, et c’est un obstacle à notre fonctionnement psychologique de base.

Dans le pire des cas, le stress égocentrique peut être très débilitant et pénible. Cela se produit à cause d’une zone clé du cerveau : le gyrus frontal médial (MFG). Le MFG couvre une partie des plis cérébraux foramen de la région médiane externe du lobe frontal. C’est le siège de notre identité. C’est votre « vous ».

La localisation anatomique du MFG dans le cerveau par rapport aux régions cérébrales voisines est curieuse. Au-dessous du MFG se trouvent les zones d’émotions négatives ; d’un côté il y a des zones d’évaluation ; et de l’autre côté se trouvent les zones d’attention. Il s’agit d’un réseau regroupé de zones cérébrales qui s’activent ensemble de sorte que chaque fois qu’une situation potentiellement grave se produit, elle est automatiquement résolue :

Chargé émotionnellement (zones émotionnelles)

Cette structure cérébrale de base peut conduire à la rumination. On peut reporter sans cesse son attention sur l’inquiétude, ce qui conduit à un traitement basé sur les émotions dérégulé. En fait, les personnes souffrant de dépression ont tendance à présenter des schémas d’hyperactivation dans ces zones du cerveau.

Revenons à notre phrase de quatre mots. « Relativiser » signifie finalement reconnecter la MFG et ses connexions adjacentes. Cela signifie s’engager dans des stratégies et des tactiques qui vous séparent de l’anxiété.

Mettre les choses en perspective (temporelle)

Les preuves scientifiques suggèrent qu’un moyen très efficace de se détacher d’un événement négatif (et ainsi de réduire l’anxiété) consiste à changer notre perspective au fil du temps. Nous, les humains, sommes très doués pour voyager dans le temps mental. C’est ce qu’on appelle la chronoesthésie, et c’est la capacité naturelle du cerveau à être constamment conscient des versions passées et futures de lui-même. On pense que c’est la base de la conscience humaine – ce qui nous sépare de nos plus proches parents primates.

Il est important de comprendre que lorsque nous nous souvenons (du passé) ou prédisons (le futur), nous le faisons à différents degrés de distance temporelle/psychologique. Nous pouvons penser à des événements survenus hier, il y a une semaine, il y a dix ans, etc. De même, nous pouvons imaginer un avenir demain, le mois prochain ou dans 20 ans.

Toutes les distances temporelles lors du voyage mental dans le temps ne sont pas aussi efficaces pour changer de perspective. Les souvenirs/prévisions lointaines sont « vécus » dans l’œil de l’esprit à travers un observateur ou une perspective objective. Les souvenirs/prédictions proches sont « vécus » davantage dans une perspective subjective ou à la première personne.

Cela signifie qu’il est préférable de se détacher de l’anxiété (c’est-à-dire de mettre les choses en perspective) en générant des expériences plus éloignées dans votre esprit pour gagner en objectivité. Voici quelques exercices que vous pouvez essayer.

Si vous présentez ces 3 symptômes, vous êtes soumis à un stress chronique sévère.

Réflexion future/rétro

Imaginez-vous et votre vie dans un an. Vous ne savez peut-être pas exactement à quoi cela ressemblera, mais faites de votre mieux pour imaginer ce que vous pourriez faire, comment vous vous comporteriez, avec qui vous interagiriez, etc. Soyez aussi précis et précis que possible. Le but ici est simplement de voir votre futur moi comme une sorte d’individu objectif. Faites ensuite semblant que votre futur moi regarde en arrière sur le moment présent et sur la situation qui vous cause du stress ou de l’anxiété.

Répondez aux questions suivantes en utilisant ce changement de perspective :

Que ressentez-vous en ce moment par rapport au stress que vous vivez en ce moment ? Notez les émotions que vous ressentez.

Que ressent votre futur moi face à la situation stressante actuelle ? Notez les émotions que vous pensez ressentir dans le futur.

Quelles choses pouvez-vous imaginer pour votre futur moi en sachant que votre moi actuel ne le sait pas ? Votre moi actuel peut-il comprendre ces choses ?

Lorsque vous êtes stressé, sortir du présent est une stratégie efficace. Cela provoque un recâblage dans le gyrus frontal médial (MFG) qui vous permet de vous « voir » (du passé ou du futur) comme plus objectif et moins subjectif. Cela conduit à vivre votre stress d’une manière plus impartiale et moins émotionnelle. Vous devenez plus sage en acquérant une perspective différente.

Donc, à ce stade, vous n’avez pas seulement entendu la phrase « mettre les choses en perspective » – vous l’avez en fait fait.

C’est la vraie différence.

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