Une étude révolutionnaire révèle le potentiel de l’activité physique quotidienne, même pendant seulement 22 minutes, pour contrecarrer de manière significative les risques pour la santé associés à un mode de vie sédentaire. Cette recherche sert de signal d’alarme pour les personnes de plus de 50 ans, mettant en lumière un objectif facilement réalisable qui pourrait avoir de profondes implications sur la longévité.
L’étude a soigneusement analysé les données de 11 989 participants âgés de 50 ans et plus provenant de diverses études de suivi de la condition physique, notamment l’étude norvégienne Tromso et l’enquête nationale américaine sur la santé et la nutrition. Les variables examinées comprenaient le poids, la taille, le sexe, le niveau d’éducation, la consommation d’alcool, les habitudes tabagiques et les antécédents médicaux.
Les chercheurs ont cherché à comprendre l’interaction entre le temps passé assis et l’activité physique, cherchant à découvrir son impact sur le risque de mortalité. Leurs résultats soulignent que la pratique d’une activité physique modérée à vigoureuse (APMV), pendant environ 22 minutes par jour, peut efficacement compenser le risque accru de décès associé à une position assise prolongée.
Étonnamment, cette durée est nettement inférieure à la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé de 150 à 300 minutes d’activité par semaine. La recherche montre que ces 22 minutes peuvent être accumulées au cours de la journée ou effectuées à des intervalles plus courts appelés « petit-déjeuner d’exercice ».
Des exercices qui abaissent efficacement la tension artérielle
L’auteur principal de l’étude, le Dr Edward H. Sagelv, a commenté la perception contestée des dangers du comportement sédentaire, déclarant : « Comparé au manque d’activité physique, le temps passé assis n’est pas aussi dangereux. » Cependant, il reconnaît que le temps passé assis excessif est associé à des risques croissants de maladie et de décès prématuré.
Le Dr Tracy L. Zaslow, médecin du sport non affilié à l’étude, a résumé les conséquences d’un mode de vie sédentaire en expliquant qu’une utilisation réduite des muscles entraîne une perte de poids et, par conséquent, une réticence à faire de l’exercice.
Elle souligne le caractère cyclique de ce processus, soulignant que l’affaiblissement des muscles, dont le cœur, augmente le risque de chutes, de blessures et de maladies chroniques. D’un autre côté, les avantages pour la santé de rester actif sont nombreux. La Dre Melody Ding, également experte externe de l’étude, a souligné que l’activité physique, quel que soit l’âge, présente de nombreux avantages couvrant la santé mentale, les profils cardiométaboliques et la fonction cognitive.
11 minutes d’exercice prolongent la vie
Le Dr Sagelv a expliqué que les 22 minutes d’activité quotidienne coïncident avec la recommandation de l’OMS de 150 minutes par semaine. Cependant, les résultats de l’étude plaident contre la nécessité de dépasser les recommandations de l’OMS, même en cas de niveaux élevés de sédentarité. L’étude montre qu’il n’y a apparemment pas de limite supérieure aux bienfaits de l’activité physique sur la santé, bien que la réduction du risque semble se stabiliser après environ 60 à 120 minutes par jour, en particulier pour les personnes ayant des niveaux de sédentarité élevés.
Le Dr Zaslow et des recherches antérieures confirment que ces 22 minutes ne doivent pas nécessairement être consécutives, soutenant ainsi le concept de « petit-déjeuner d’exercice ». Le Dr Ding réitère le message primordial de santé publique selon lequel n’importe quelle quantité d’APMV est préférable à aucune.
Cette recherche, publiée dans le British Journal of Sports Medicine, met en évidence la faisabilité d’intégrer l’activité physique dans la vie quotidienne et son impact profond sur la santé et la longévité des personnes de plus de 40 ans. Cela justifie des discussions et des recherches plus approfondies pour adapter les recommandations en matière de santé afin de maximiser les avantages pour ce groupe démographique.