L’obésité est devenue l’une des principales menaces pour la santé publique, notamment dans les pays développés. –y compris génétiques, qui expliquent un cas sur cinq–, mais il y en a aussi.
Parmi ces derniers, l’alimentation et la sédentarité jouent un rôle très important. Cependant, de plus en plus de données soutiennent l’idée selon laquelle cela affecte le développement de l’individu, en particulier dans les premiers stades de la vie.
Obésogènes: qu’est-ce qu’ils sont et où ils se trouvent
Les obésogènes le sont. Issus de l’industrie chimique, ils se retrouvent dans l’air, l’eau, les produits d’entretien, les cosmétiques ou encore dans les aliments et leurs emballages ou contenants plastiques.
La liste de ces substances ainsi que les effets nocifs de divers sous-produits et déchets industriels sont étudiés en profondeur. Voici les principaux :
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Il est l’un des obésogènes les plus répandus et les mieux étudiés. Il est présent dans les contenants en plastique, les tickets de courses, les canalisations et les pneus. Et bien qu’il ne soit pas considéré comme un polluant persistant – il se dégrade plus rapidement que d’autres composés et naturellement –, on le retrouve généralement dans l’air, l’eau ou les aliments. Ce .
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Ils appartiennent également à la catégorie des obésogènes non durables. phtalates, présent Comme pour le bisphénol A, ils pénètrent dans notre organisme par inhalation (à partir de l’air que nous respirons), par ingestion (à partir des aliments que nous mangeons) ou par absorption par la peau (crèmes appliquées localement).
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Contrairement aux deux précédents, les autres obésogènes ne se dégradent pas aussi rapidement et peuvent rester dans l’environnement sous forme de contaminants pendant des décennies. Un exemple bien connu est celui parabènesdes composés chimiques qui .
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, moins courant dans notre vie quotidienne que les précédents, est un obésogène qui a souvent été utilisé comme agent de préservation du bois en raison de ses propriétés antifongiques et acaricides. .
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Un autre exemple classique de polluant persistant est DDT, . Interdit dans les années 70, sa longue demi-vie et sa dégradation en d’autres composés dérivés, compte tenu de ses effets sur les générations exposées. Ce n’est pas seulement lié à l’obésité, mais aussi à , et . Bien que le DDT soit un cas largement étudié, on sait que d’autres pesticides tels que dioxines .
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Et enfin, ceux issus de la combustion incomplète de composés organiques : charbon, pétrole, essence, déchets organiques, etc. Connus sous le nom d’hydrocarbures aromatiques polycycliques ou HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), augmentent le risque de contracter des maladies métaboliques et mettent également du temps à disparaître de l’environnement.
Quels mécanismes font prendre du poids ?
Tous ces polluants génèrent des kilos en trop, comme nous le verrons ci-dessous.
D’une part, ils peuvent induire un augmentation du nombre et de la taille des adipocytes, c’est-à-dire les cellules responsables du stockage des graisses. Cela signifie une plus grande capacité à accumuler ladite graisse dans des conditions d’excès énergétique, comme lorsque nous mangeons des aliments riches en calories. Et d’autre part, ils sont capables d’altérer la capacité de l’organisme à réguler son taux de glycémie (sucre), réduisant ainsi la capacité de réponse de certains tissus à l’insuline.
De plus, ils peuvent affecter les systèmes de régulation de l’appétit et le sentiment de satiété, favorisant une plus grande consommation alimentaire. Ils altèrent également le système hormonal et favorisent l’apparition de processus inflammatoires. Tout cela aboutit à terme au développement non seulement de l’obésité, mais également d’autres pathologies comme le diabète de type 2 ou les maladies cardiaques.
Outre ces perturbations métaboliques, endocriniennes et inflammatoires, qui affectent tout au long de la vie adulte, il est de plus en plus évident que les obésogènes ont également le potentiel de modifier la façon dont . Ces changements épigénétiques (obésité infantile) produisent des modifications transmises des parents aux enfants.
Obésogènes et santé mondiale
Avec l’industrialisation croissante à l’échelle mondiale, la présence croissante d’obésogènes dans l’environnement pourrait favoriser la propagation de l’obésité -et les pathologies métaboliques qui y sont liées – au-delà des pays développés, où ces maladies ont déjà un impact très important sur la santé de leurs citoyens.
Ajouter ce que l’on sait de ce facteur de risque à l’influence de la pollution sur le développement de cancers, de maladies respiratoires et de pathologies allergiques, ainsi que les données scientifiques sur le réchauffement climatique, devrait inciter à poursuivre un mode de vie plus sain et respectueux de l’environnement. .
Gardons à l’esprit les graves conséquences de la pollution sur la santé de la planète, la nôtre et celle des générations futures.
* Antonio J. Ruiz Alcaraz est professeur d’immunologie à l’Université de Murcie et chercheur au Groupe Immunité Innée de l’IMIB, Université de Murcie
* Bruno Ramos Molina est chercheur principal du groupe obésité et métabolisme de l’IMIB et professeur de biochimie, Université de Murcie
* María Ángeles Núñez Sánchez est chercheuse postdoctorale, Groupe Obésité, Diabète et Métabolisme, Institut Murcien de Recherche Biosanitaire (IMIB).
* María Antonia Martínez Sánchez est étudiante prédoctorale au département. de biochimie et biologie moléculaire B et immunologie. Nutritionniste dans le groupe Obésité et Métabolisme de l’IMIB, Université de Murcie
* Maria Suárez Cortés est Matrone. Professeur Agrégé Académique du Département de Sciences Infirmières de l’Université de Murcie
* Virginia Esperanza Fernández-Ruiz est professeur de sciences infirmières. Infirmière et diététiste-nutritionniste à l’unité de nutrition de l’hôpital clinique universitaire Virgen de la Arrixaca, Université de Murcie.
**Cet article a été initialement publié le .
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