Les poumons sont des organes qui font partie du processus respiratoire et jouent un rôle extrêmement important dans le corps humain, celui de charger le sang circulant en oxygène et d’éliminer le dioxyde de carbone.
Cet échange gazeux qui se produit dans les poumons est essentiel à la survie, car il assure un apport optimal en oxygène à toutes les cellules, tissus et organes du corps.
Tout changement survenant dans les poumons, structurel ou fonctionnel, menace le bon développement de l’ensemble du processus respiratoire, c’est pourquoi la pathologie pulmonaire doit être identifiée le plus tôt possible et traitée avec une grande rigueur, afin de ne pas déstabiliser la respiration.
Un changement fréquent pouvant survenir au niveau pulmonaire est représenté par le nodule pulmonaire solitaire ou les nodules pulmonaires multiples. Ce sont de petites formations situées dans l’interstitium pulmonaire et entourées de tissu pulmonaire sain.
Les nodules pulmonaires sont des modifications structurelles pulmonaires très courantes, découvertes radiologiquement, la plupart du temps fortuitement, qui nécessitent des investigations plus approfondies pour établir leur nature (bénigne ou maligne) et la cause qui a conduit à leur formation. La plupart du temps, les nodules pulmonaires sont de nature bénigne et sont dus à diverses infections ou maladies provoquant une inflammation du tissu pulmonaire.
Classification des nodules pulmonaires
En termes de chiffres :
► Nodule pulmonaire unique : le nodule pulmonaire unique ou solitaire est une petite lésion, inférieure à 3 cm, située au niveau du parenchyme pulmonaire ; est la forme la plus courante rencontrée ; plus leur diamètre est petit, plus la probabilité de bénignité est grande.
► Nodules pulmonaires multiples : un décompte de deux nodules pulmonaires ou plus ; ils peuvent être localisés dans un poumon ou dans les deux poumons.
En termes de structure :
► Nodules pulmonaires à structure solide : la forme structurelle la plus courante ; les nodules pulmonaires ont une structure solide, homogène, sans irrégularités ; est l’aspect radiologique le plus courant.
► Nodules pulmonaires à structure semi-solide : ces nodules ont une structure combinée ; ils présentent à la fois des portions inhomogènes et des zones homogènes.
► Nodules pulmonaires avec calcifications : le nodule pulmonaire présente des zones calcifiées radiologiquement identifiées ;
Causes des nodules pulmonaires
Des études spécialisées ont rassemblé, au fil du temps, de multiples informations sur les causes des nodules pulmonaires ; un certain nombre de pathologies ont été associées à ces modifications structurelles pulmonaires, telles que :
– Infections bactériennes : mycobactériose à germes atypiques, nocardiose ;
– Infection à Mycobacterium tuberculosis – tuberculose ;
– Infections fongiques diverses : histoplasmose, blastomycose, cryptococconose ;
– Infection par le SRAS-COV2 ;
– Pneumonie aiguë ;
– Kyste hydatique ;
– Abcès pulmonaire;
– Polyarthrite rhumatoïde ;
– Granulomatose de Wegener ;
– Sarcoïdose ;
– Malformations artério-veineuses ;
– Kyste bronchogénique ;
– Infarctus pulmonaire ;
– Atélectasie ronde
– Formations tumorales bénignes : lipome, fibrome, blastome, neurofibrome ;
– Formations tumorales malignes : cancer primitif du poumon, métastases, lymphome, sarcome.
Symptomatologie des nodules pulmonaires
Les nodules pulmonaires sont le plus souvent de petites formations pulmonaires structurelles qui ne provoquent pas de symptômes cliniques ; c’est pourquoi, dans la plupart des cas, ils sont découverts par hasard lors d’un examen radiologique de routine ou lors du diagnostic d’une autre pathologie.
Lorsque les nodules pulmonaires grossissent et occupent une plus grande surface de tissu pulmonaire sain, ils peuvent provoquer des symptômes tels que :
– toux chronique sèche ou productive ;
– dyspnée (manque d’air, notamment à l’effort)
– douleur dans la région de la poitrine ;
– expectoration avec traces de sang ;
– perte de poids inexpliquée – en pathologie tumorale maligne ;
– une fatigue excessive.
Si vous ressentez un ou plusieurs des symptômes mentionnés ci-dessus, il est nécessaire de procéder à des investigations plus approfondies. Le cancer du poumon est une maladie qui, plus il est diagnostiqué rapidement, plus les chances de succès thérapeutique et de survie augmentent. Pour ces raisons, ne négligez pas les symptômes respiratoires, car ils peuvent être le signe de maladies graves nécessitant un traitement immédiat.
Façons de détecter les nodules pulmonaires
Actuellement, un certain nombre d’investigations paracliniques peuvent être réalisées pour identifier les nodules pulmonaires. En , vous pouvez réaliser des examens radiologiques et d’imagerie selon les normes les plus élevées, car l’hôpital dispose d’équipements de pointe, conçus pour offrir au patient un confort accru pendant l’intervention et au médecin des images de qualité qui permettent le diagnostic de diverses affections.
· Radiographie pulmonaire
Actuellement, c’est la principale modalité d’imagerie par laquelle les nodules pulmonaires sont identifiés, la plupart du temps par hasard. La radiographie pulmonaire permet l’objectivation de nodules d’un diamètre d’au moins 10 mm et permet de différencier un nodule pulmonaire localisé dans le poumon et une localisation extrapulmonaire. En outre, la radiographie pulmonaire fournit des informations sur le nombre, la forme, la taille, l’emplacement, la taille et la structure du nodule. De plus, sur la base de critères radiologiques précis, le médecin peut distinguer un nodule pulmonaire bénin d’une structure maligne.
Une radiographie antérieure est utile pour l’investigation et le suivi d’un nodule pulmonaire. Elle permet de comparer l’aspect radiologique actuel du nodule avec son aspect passé. De cette manière, il est possible d’établir le taux de croissance des nodules, un paramètre important à prendre en compte dans le processus de différenciation d’un nodule bénin d’un nodule malin. Les nodules cancéreux doublent de taille en 1 à 6 mois, tandis que les nodules bénins se développent plus lentement.
· Tomodensitométrie
Tout nodule identifié à l’aide de la radiographie pulmonaire sera évalué ultérieurement à l’aide de la tomodensitométrie. Cette investigation est aujourd’hui obligatoire, car elle permet d’apprécier le degré de malignité du nodule. Contrairement à la radiographie pulmonaire, la tomodensitométrie permet une description plus détaillée du nodule et étaye le diagnostic avec des informations plus précises.
Contrairement à la radiographie pulmonaire standard, l’examen tomodensitométrique a la capacité d’identifier des nodules d’un diamètre d’au moins 3 mm, ce qui augmente considérablement les chances de visualiser les nodules ; De plus, grâce à l’examen tomodensitométrique, il est possible d’apprécier l’emplacement exact du nodule pulmonaire, sa structure, l’existence d’adénopathies thoraciques et la différenciation entre cancer et infection.
La tomodensitométrie permet d’objectiver certaines particularités et caractéristiques du nodule pulmonaire qui ne peuvent être mises en évidence à l’aide de la radiographie. Les nodules bénins présentent certaines caractéristiques d’imagerie, telles que : les bords sont réguliers, bien définis, les tailles sont petites, inférieures à 1,5 cm, les calcifications sont situées au centre et leur vitesse de croissance est lente, en années. Au pôle opposé, les nodules malins présentent des bordures irrégulières, une structure inhomogène, de grandes tailles, supérieures à 3 cm et une croissance rapide en volume.
Toutes ces particularités sont mises en évidence à l’aide de la tomodensitométrie ; pour cette raison, l’investigation est extrêmement importante dans l’évaluation d’un nodule pulmonaire solitaire ou de nodules pulmonaires multiples.
· Tomographie par émission de positrons (TEP)
Il s’agit d’un type moderne de tomodensitométrie visant à mettre en évidence les nodules de nature maligne. Cette enquête est réalisée lorsqu’il existe une forte suspicion de simulation. Elle repose sur l’augmentation de l’activité métabolique des cellules malignes, qui sera objectivée par l’imagerie ; Un traceur radioactif – le glucose – est injecté dans l’organisme, et les cellules cancéreuses vont absorber ce glucose, qui sera ensuite mis en évidence lors d’un balayage avec une gamma-caméra. Il s’agit d’une enquête de pointe, mais qui n’est pas réalisée systématiquement ; il est indiqué dans les cas où une forme de cancer du poumon est suspectée.
Traitement des nodules pulmonaires
Tout nodule pulmonaire doit être surveillé par imagerie à un intervalle variable de plusieurs mois, en fonction de ses caractéristiques. Certains d’entre eux ont cependant une indication chirurgicale dès la première détection. Le médecin traitant déterminera la démarche thérapeutique ultérieure en fonction de l’étiologie ayant conduit à l’apparition de ces structures. Les options de traitement comprennent la surveillance, les médicaments et la chirurgie.
La surveillance du nodule pulmonaire par radiographies répétées et tomodensitométrie est réalisée si le nodule pulmonaire est de petite taille, ne présente pas de critères de malignité et ne génère pas de symptômes. En outre, le risque personnel de chaque patient de développer un cancer du poumon est pris en compte lors de l’établissement du schéma thérapeutique.
Le traitement médicamenteux s’adresse aux cas dans lesquels les nodules pulmonaires sont causés par des infections ou des maladies inflammatoires ; dans ces situations, des antibiotiques, des antifongiques et un traitement de la maladie sous-jacente qui a conduit à l’apparition des nodules pulmonaires sont administrés.
Le traitement chirurgical est destiné aux cas dans lesquels les nodules pulmonaires sont volumineux, génèrent des symptômes, présentent des critères de malignité ou se développent très rapidement. Dans ces situations, l’excision chirurgicale avec résection totale de la structure anormale des poumons est l’objectif principal. Elle peut être réalisée par chirurgie thoracique vidéo-assistée ou robotisée.
En conclusion, les nodules pulmonaires sont des formations très fréquemment découvertes, la plupart du temps accidentellement, dans le tissu pulmonaire ; une enquête approfondie sur eux est nécessaire pour établir l’étiologie du lieu. Lorsqu’ils sont petits, ils sont asymptomatiques et lorsque leur volume augmente, ils peuvent provoquer des symptômes tels que toux ou dyspnée. Leur détection et leur surveillance au long cours sont essentielles au bon fonctionnement du système respiratoire. En cas de tumeur maligne, l’approche thérapeutique est l’exérèse chirurgicale.
Bibliographie:
Dr Liviu Mugurel Bosînceanu, médecin traitant en chirurgie thoracique, hôpital Băneasa Memorial